Prochain reportage : à définir

jeudi 27 mars 2014

Avant Première - Radio Peloton n°8


En avant première, Vélostar.fr vous dévoille un article du prochain Radio Peloton n°8, publié à la fin du mois de Mars. A noter que le n°9 sortira avant le 9 avril ...

Que deviens tu…Thomas Jordier ?


Il y a une vie après le vélo et Thomas Jordier, 20 ans cette année l’a bien compris en remportant l’été dernier deux médailles de Bronze lors des Championnats d’Europe juniors à Goteborg (Suède) sur le 400 mètres et le relais 4X400. Une fierté pour celui qui a commencé le vélo à l’age de huit ans, par du cyclotourisme avec ses grands-parents dans le Cher. « Beaucoup de personnes me disaient que j’étais véloce, j’ai alors commencé à chercher un club par chez moi dans la région parisienne » explique celui qui débutera la compétition en minime sous les couleurs du VC Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), il y trouva « une super belle ambiance où il y avait tout pour réussir » gardant en mémoire le souvenir de sa première victoire, à Vigny (Val d’Oise), épreuve servant de support pour le championnat départemental. «A l’époque il y avait un coureur Steven Francois, qui gagnait beaucoup de courses, je le surveillais, et puis à trois kilomètres, je ne l’ai plus vu, il était devant, j’ai attaqué seul, Roxane Fournier (aujourd’hui professionnel au Vienne-Futuroscope) m’a suivi et j’ai remporté ma première course, mes jambes me brûlaient tellement. » s’en suivi une 17e place au Championnat d’Ile-de-France à Livry –Gargan (Seine-Saint-Denis) et un prometteur avenir dans le vélo avant le départ de son entraîneur des début .Il rejoint en cadet 1 l’US 97 Villeneuvoise de Patrice Lerus où il reprend goût au vélo aux cotés de coureurs comme Rubens Tel, Fabio Do Régo, Joseph Verrier. « J’ai été très bien accueilli par tout le monde comme si je faisais partie du club depuis longtemps, Patrice est un dirigeant qui se dévoue corps et âme pour ses coureurs »  atteste Jordier qui reconnaît qu’il était plus en dilettante en cadets 2 sentant approcher la fin de sa pratique du cyclisme en compétition.

Et puis vint le jour du 18 avril 2010 « Je devais courir l’Inter-région de Montdidier, mais je ne m’étais pas réveillé, j’appelle mes potes qui couraient là-bas, pour avoir les résultats, il m’annonce le décès d’Adrien Pinto, percuté par un automobiliste. Après une discussion avec mes grands-parents j’ai décidé d’arrêter le vélo suite à cet incident » se rappelle-t-il encore ému. C’est sur les conseils de Patrice Lerus qui se mit à l’athlétisme. « Il ne voulait pas me voir traîner dehors comme beaucoup, il m’a conseillé cette discipline ».Thomas Jordier passe des tests au club de Tremblay-en-France sous la houlette de Franck Logel qui m’a ensuite recommandé Randy Fondelot (son coach actuel) pour travailler l’aspect technique sur le sprint. « On a commencé à moins de dix, maintenant nous sommes plus de vingt dans une super ambiance comme à l’US 97 à l’époque» c onfie Jordier qui se spécialise alors sur le 400 mètres «J’ai commencé par le 200 mètres et le 60 mètres en salle en y faisant 3e et 4e pour mes premiers championnats de France, puis à l’été 2011, j’ai vraiment commencé le 400, j’ai très vite aimé cette distance, cette même année, je bats le record de France cadet en 47’27 lors des Championnats du monde en demi-finale, c’était clairement ma discipline et puis le vélo et le 400 mètres se ressemblent au niveau de la tactique et physique, ce sont les jambes qui parlent dans tous les cas ». Le 17 juillet 2013, il bat le record de France de la distance, vieux de 45 ans de Gilles Bertoud (46’31 à Mexico), terminant 3e du Championnat d’Europe à Rieti (Italie). « Battre le record de France était l’objectif de ma saison, si je le battais en finale, j’étais sur de monter sur le podium, c’est exactement ce qu’il s’est passé » confesse Jordier qui garde un œil aiguisé sur ses anciens camarades cyclistes « Je suis les résultats de Yannis Yssaad, et je fais encore la préparation hivernale avec le Team 94 Villeneuvoise (anciennement US 97) où j’ai encore de très bons potes, j’ai d’ailleurs lancé un défi à Melvin Landerneau (Champion de France cadets de vitesse 2013) que l’on se retrouve en 2016, aux Jeux de Rio ». Le rendez-vous est donc pris. Article rédigé par Loic Manceau.