Prochain reportage : à définir

samedi 19 juillet 2014

TDF #12 : Kristoff en tient une !

L'étape de Saint-Etienne pouvait laisser espérer aux échappés un avenir radieux, mais il a assez vite été assombri par le travail de poursuite mené conjointement par Giant-Shimano et Europcar. Pourtant, ni l'une ni l'autre n'a réellement tiré profit de la partie finale du parcours. Au moment de l'emballage final, c'est une confrontation entre sprinteurs qui s'est dessinée, avec une opportunité réelle pour Peter Sagan de s'imposer chez les Verts, en l'absence de Kittel et de Greipel. Mais c'est un autre habitué des deuxièmes places, Alexander Kristoff (2ème à Bastia en 2013, 2ème à Lille et à Reims en 2014), qui est venu remporter son premier bouquet sur le Tour de France. Le vainqueur de Milan San Remo devient aussi le premier vainqueur norvégien depuis Edvald Boasson-Hagen à Pinerolo en 2011.

Crédit photo ASO

Langeveld lance l'échappée
Le premier attaquant du jour, Bartosz Huzarski (NetApp) est un habitué du genre, mais son initiative avec un groupe de 9 coureurs est rapidement anéantie. Au km 7, c'est Sebastian Langeveld (Garmin) qui accélère avec davantage de persuasion, et accueille le renfort trois kilomètres plus loin de Gregory Rast (Trek), Simon Clarke (Orica), David De la Cruz (NetApp) et Florian Vachon (Bretagne). Le groupe ainsi formé est vite libéré par le peloton, mais aussi très vite placé sous contrôle de l'équipe Giant-Shimano, qui se manifeste dès le kilomètre 15.

Europcar en renfort de Giant-Shimano
Les échappés obtiennent un premier avantage intéressant de 4'50'' au passage sur la ligne du sprint intermédiaire de Romanèche-Thorins (km 39,5), et subissent ensuite la loi des équipiers de John Degenkolb et Marcel Kittel. La vie de l'échappée est bousculée par une chute au km 90 : David De La Cruz rate un virage et met également à terre Sebastian Langeveld. L'Espagnol, blessé à la clavicule et contraint à l'abandon, laisse le groupe de tête poursuivre son entreprise à quatre, et même enregistrer un écart maximal de 5' (km 95). Mais le renfort de l'équipe Europcar en tête du peloton annonce aux attaquants un avenir en pointillés : ils n'ont plus que 2'20'' d'avance à 60 km de l'arrivée. 

Clarke en solo
Dans la montée au col des Brosses, le quatuor devient un duo : seuls Langeveld et Clarke basculent en tête, avec 2'15'' d'avance. La côte de Grammond est ensuite exploitée par deux coureurs d'Europcar, Perrig  Quémeneur et Cyril Gauthier, qui partent à la chasse des hommes de tête. Le mouvement inquiète Simon Clarke, qui tente sa chance en solitaire à 26 km de la ligne, en vue du sommet de la côte de Grammond. A la bascule, l'Australien est repris par les deux Bretons, avec qui il fait alliance pour plonger sur Saint-Etienne, mais leur marge se réduit : 28'' à 15 km de l'arrivée, 18'' à 10 km alors que Quémeneur stoppe son effort, puis plus rien en entrant dans les 5 derniers kilomètres.

Chute de Greipel à 3,5 km du but
L'équipe Cannondale prépare le terrain à Peter Sagan dans les 4 derniers kilomètres, mais les coureurs de Katusha sont également à la manœuvre, et semblent même en position de force sous la Flamme Rouge, tandis que Greipel est exclu des débats sur chute. A 500 mètres de la ligne, Alexander Kristoff pousse son effort au maximum et résiste sur la ligne à la fois à Peter Sagan et à Arnaud Démare, qui complètent le podium de l'étape. D'après Letour.fr