Oui, ce Paris-Nice se fera sans chrono ni haute montagne. Oui, il manque les grands noms du Tour de France. Et pourtant... Avec un plateau séduisant et un parcours qui devrait en surprendre plus d'un, la course au soleil s'annonce une nouvelle fois excitante pour marquer le début des choses sérieuses dans la saison 2014. Des jeunes à suivre, en passant par les coureurs présents et les détails du parcours, voici pourquoi cette édition 2014 de la Course au soleil a de bonnes raisons d'être passionnante à suivre.
Les organisateurs de Paris-Nice ont essuyé un nouveau coup dur vendredi, avec le retrait du vainqueur sortant Richie Porte, que la Sky préfère mobiliser sur Tirreno-Adriatico. Cette absence s'ajoute à celle de Froome, Quintana, Purito ou encore Contador. Mais qu'ASO se rassure, le plateau de cette édition n'a rien à envier à celui des précédentes. À suivre notamment, le champion du monde Rui Costa (Lampre) et le vainqueur du dernier Giro, Vincenzo Nibali (Astana). Pour l'emporter, ils devront notamment batailler avec le prodige colombien Carlos Betancur (AG2R), l'Américain de plus en plus affirmé Tejay Van Garderen (BMC) et l'Australien qu'on n'arrête plus, Simon Gerrans (Orica). Sans oublier quelques stars du peloton comme Tom Boonen (OPQS) ou Taylor Phinney (BMC). Et pourquoi pas une performance des frères Schleck ? À moins que les Français ne leur volent la vedette. Sylvain Chavanel (IAM) veut garder ses bonnes habitudes sur Paris-Nice. Thomas Voeckler (Europcar), Tony Gallopin (Lotto) ou le champion de France Arthur Vichot sont prêts à le bousculer.
Pas de chrono ? Tant mieux !

Un parcours très indécis
Sur huit jours de course, difficile d'identifier les étapes où les leaders pourront se relâcher. Seules la première et la troisième semblent destinées à un sprint massif. Dès lundi, vers Saint-Georges-sur-Baulche, arrivée musclée avec des faux-plats pour casser les jambes dans l'emballage final. Les puncheurs puissants seront encore mieux servis le samedi, vers Biot. Au milieu, les quatrième et cinquième étapes s'annoncent bien plus musclées, avec ascensions de deuxième catégorie à moins de quinze kilomètres de l'arrivée. De quoi séduire puncheurs, grimpeurs et aussi descendeurs. Il faudra tout de même être très costaud vers Belleville (4e étape) avec des passages à 25% dans la dernière difficulté du jour ! Vendredi, c'est toujours casse-pattes, vers Fayence, avec quatre difficultés dans les 55 derniers kilomètres et notamment le col du Bourigaille (1re caté), avant le mur final de Fayence. Enfin, le dernier jour de course mènera le peloton vers la promenade des Anglais après les ascensions de la côte de Peille et du col d'Eze. La dernière montée d'un parcours en montagnes russes qui devrait inspirer les coureurs. Tous les types de coureurs.
A la découverte de futures stars

Bref, et si on revivait 2010 ?
Il y a quatre ans, Paris-Nice vivait une édition riche en mouvements. Le plateau était de très bonne qualité (les vainqueurs 2009 du Tour et de la Vuelta Contador et Valverde, le tenant du titre Luis Leon Sanchez, le Français Sylvain Chavanel au sommet, Fränk Schleck en verve...) et le parcours propice aux offensives. La victoire était revenue à Alberto Contador devant Alejandro Valverde et le tenant du titre. Mais si les écarts se sont surtout créés au sommet de la Montée Laurent Jalabert, à Mende, les deux adversaires du Madrilène ont attaqué le leader d'Astana presque tous les jours, jusqu'au dernier col de cette édition 2010, le Col d'Eze grimpé presque à l'attaque du début à la fin. Cette année encore, le parcours et le plateau de l'épreuve nous mettent l'eau à la bouche. Et si le nom du vainqueur final de ce Paris-Nice 2014 venait à se décider uniquement sur cette ultime ascension d'Eze, avec une nouvelle pépite comme Peter Sagan en 2010, cette édition serait vraiment un grand cru. D'après Eurosport.com