Prochain reportage : à définir

samedi 8 novembre 2014

Loic Manceau revient sur la saison 2014

Crédit photo André Derain
On le retrouve aussi bien dans les sous-bois, à proximité des spots de trial, sur le bord des routes, des pistes de BMX ou au cœur des vélodromes, Loïc Manceau, reporter sportif pour plusieurs médias régionaux a accepté de revenir pour nous sur la saison 2014 en Ile-de-France.


Avec le début de Cyclo Cross, la saison route se termine. Toi qui a suivi la plupart des courses, quel bilan peux tu en tirer ? 
L.M: A l’échelle régionale le bilan est bon dans toutes les disciplines, aussi bien en cyclo-cross avec les performances de Fabien Canal (EC Armée-de-Terre) et Sébastien Havot (Argenteuil VS95) l’hiver dernier, le titre de Champion d’Europe de Grégory Baugé (US Créteil) et la 2e place de Sébastien Vigier (EC Montgeron-Vigneux) au Championnat du Monde juniors de vitesse, sur la piste ainsi que les titres nationaux de Yann Guyot et Bruno Armirail qui symbolisent l’ultra domination d’une équipe localisée en Ile-de-France, l’Armée de Terre sur les grandes épreuves du calendrier amateurs comme l’atteste la victoire finale sur la Coupe de France DN1. Le titre national de Manon Valentino (Team Haro Bike Paris Massy) et sa 2e place au Championnat d’Europe de BMX ainsi que les performances de Théau Courtes (TC Cerny) , Kévin Aglaé (ESC Meaux) Champions de France de Trial et la constance de Vincent Hermance(ESCM) au niveau mondial sont aussi à souligner.

Et concernant les professionnels ? 
L.M: Je pense que la confirmation la plus évidente de la saison est celle de Tony Gallopin, licencié au VC Etampes, une victoire d’étape, un maillot jaune porté un jour sur le Tour de France pour le grand public ça parle et sa 6e place au Championnat du Monde sur route vient confirmer ses qualités pour les courses d’un jour. Kévin Réza , licencié à Argenteuil VS 95, qui joue un peu sur le même registre que Gallopin, a su prendre confiance en ses capacités en se montrant à son avantage sur certaines épreuves internationales. Ses deux coureurs de 26 ans ont encore une marge de progression qui leur permettra de passer un palier supplémentaire en 2015. Jimmy Turgis est aussi l’exemple du coureur professionnel qui réalise une saison néo-pro honorable tout en conscilliant ses études. Un peu plus en retrait cette année Kenny Elissonde et Yoann Offredo (FDJ.fr) ont déjà prouvé par le passé qu’ils avaient les capacités pour s’imposer sur des courses internationales et nul-doute qu’ils auront probablement le couteau entre les dents pour 2015.

Si tu devais retenir un moment qui t'a marqué, de quoi s'agirais il ?
L.M: Un moment sur une saison, c’est difficile d’en choisir, le premier c’est de voir les coureurs donnaient le maximum d’eux même aussi bien pour une première que pour une dernière place, j’ai vu des coureurs finir tous les dimanches derniers qui ont autant de mérite si ce n’est plus que certains vainqueurs, mais si je dois retenir un fait c’est le coup de bordure de Mathieu Riebel (EC Montgeron-Vigneux) et Guillaume Millasseau (Argenteuil VS 95) sur la course d’Etampes (Essonne), début octobre,ces deux coureurs en tant que junior 1 ont progressé tout au long de la saison aussi bien sur route que sur piste et seront à suivre en 2015.

Et un moment que tu souhaite oublié ? 
L.M: Il est difficile de cibler une course que l’on pourrait oublier cette saison, moi c’est surtout la baisse de plus en plus importante des pelotons de coureurs que je constate et certaines courses en sont des exemples. Faut-il avoir un sentiment régionaliste pour sauvegarder certaines organisations en Ile-de-France ? A l’avenir la route pourrait prendre le même chemin que le cyclo-cross avec qu’une organisation par week-end, ce qui arrive déjà pendant une bonne moitié de l’année. 

Et justement comment vois-tu l’avenir du vélo ?
LM: Je suis un partisan des écoles de vélo, pour moi un club cycliste doit avoir dans l’esprit une conception pyramidale de sa structure, conception qui existe de moins en moins par faute de budgets, de dirigeants ou pour d’autres raisons. Pourtant demain se prépare aujourd’hui et qui dit de moins en moins de coureurs dans les catégories de jeunes (d’école de vélo à juniors), dit également de moins en moins de coureurs dans les catégories de référence (1ère à 3e catégorie). Le cyclisme traditionnel pour moi peut encore avoir un avenir si il se modernise dans sa façon d’aborder la discipline,pourquoi ne pas développer les formats courts urbains style piste aménagée ? L’autre paradoxe se situe dans l’organisation des courses, à ce jour, devenu un parcours du combattant. On est également dans une société de plus en plus individualiste, le riverain qui va rouspéter parce qu’une course de jeunes passe une demi-journée devant chez lui par an, sera le premier à se masser sur le bord des routes pour récupérer un bob lors du passage du Tour de France. 

Avec l'inauguration du Vélodrome National, l'Ile-de-France possède un nouvel outil d'entrainement pour la piste. Pense tu qu'il peux être judicieux pour la préparation hivernal ? 
LM: Il y a déjà l’INSEP qui accueille toutes les catégories pour des entraînements collectifs à différents créneaux. Un vélodrome couvert est toujours judicieux pour préparer la saison hivernale afin de tourner les jambes à l’abri des conditions climatiques durant la période automnale, hivernale. On peut simplement regretter le manque de compétitions sur les vélodromes couverts durant cette période qui pourrait attirer et confirmer un certain public. La future réouverture de la Cipale pour 2015, sera également une bonne chose pour le cyclisme francilien et ses jeunes et moins qui redécouvriront une piste accessible à tous, et historique du paysage cycliste.

Le cyclo cross reste il la meilleure solution pour préparer 2016 ? 
LM: C’est une discipline qui a son public en Ile-de-France et qui permet de pratiquer pour une grande majorité le vélo de manière ludique, les courses départementales en sont un bon exemple ou les trois quarts n’ont pas d’ambitions sportives mais le plaisir de faire du vélo. Le cyclo-cross comme la piste sont donc des bons compromis, mais couper avec le vélo et pratiquer d’autres activités sportives comme la courses à pied, la natation, la musculation, le VTT ou même des sports collectifs peuvent aussi avoir des vertus positives pour préparer une saison cycliste. 

Tu tenais la Rubrique Radio Peloton sur le site du Comité d’Ile-de-France pourtant la rubrique n’est plus à jour depuis le numéro 10 qu’en est-il des autres numéros ? 
L.M: Le Comité d’Ile-de-France a décidé de stopper la diffusion des derniers numéros de Radio Peloton sous cette formule. Un nouveau projet, toujours en accord avec le CIF est également à l’étude afin d’être davantage dans l’instantané.