Prochain reportage : à définir

mardi 8 juillet 2014

TDF #3 : Kittel sort son « V6 »

La troisième et dernière étape anglaise du Tour 2014 proposait un cadre royal pour son dénouement, en plein cœur de Londres face à Buckingham Palace. Sur l'arrivée au sprint qui s'est profilée tout au long de la journée, la démonstration de puissance a été signée par Marcel Kittel, qui s'est une nouvelle fois affirmé comme le maître du sprint. Le colosse allemand a accéléré à 500 mètres de l'arrivée pour s'imposer sans contestation et remporter sa sixième victoire sur le Tour de France. Demain pour l'étape de Lille, le vélo du coureur de Giant-Shimano (qui porte le numéro 101 !) sera équipé d'une plaque de cadre indiquant « V6 », en référence à ses succès obtenus sur la Grande Boucle au long de sa carrière. Le peloton, qui traversera ou survolera la Manche dans la soirée, croisera par ailleurs les bâteaux du Tour de France à la voile, qui naviguent entre Dunkerque et Dieppe.

Crédit photo ASO

Bretagne-Séché, toujours entreprenante
C'est une nouvelle fois un coureur de Bretagne-Séché Environnement qui montre l'exemple en accélérant dès le kilomètre zéro. Cette fois-ci, Jean-Marc Bideau s'y attelle, et emmène avec lui Jan Barta, le coureur tchèque également membre d'une équipe invitée, NetApp-Endura. Les deux associés sont assez facilement « libérés » par le peloton, et creusent leur avantage jusqu'au km 33, où le chronomètre indique alors 4'15''.

Coquard, en jambes sur les sprints intermédiaires
La formation Lotto-Belisol est la première à s'intéresser au contrôle de l'échappée, avec en tête du peloton le renfort de Giant-Shimano et de son « tueur d'échappée » Ji Cheng. C'est ensuite à environ 70 kilomètres de l'arrivée que les maillots de la FDJ.fr font leur apparition dans les premiers rangs du peloton, sans que la poursuite soit réellement lancée. Un rapprochement brutal se joue à l'approche du sprint intermédiaire, où Bryan Coquard se rue encore une fois avec succès sur les points restant à prendre après le passage de l'échappée.   

Nibali défend son maillot
Avec 1'30'' d'avance à 35 kilomètres de l'arrivée, les deux échappés sont contraints à accélérer pour tenter de défendre leurs chances. Mais leur détermination se heurte à une accélération sans équivoque de la part des coéquipiers de Nibali, qui rapprochent le peloton à 30'' pour l'entrée dans les 10 derniers kilomètres. Jean-Marc Bideau est le premier à céder, à 7 kilomètres de l'arrivée, mais l'aventure de Jan Barta ne dure qu'un kilomètre de plus.

Démonstration de puissance
Dans le final, l'équipe Giant-Shimano déroule son plan et assume ses responsabilités. Marcel Kittel est emmené par ses coéquipiers jusque dans les 500 derniers mètres. Le coureur allemand, suivi de près par Peter Sagan et Bryan Coquard, prend alors l'initiative de démarrer le premier et de mettre toute sa puissance dans l'effort final. Aucun de ses rivaux ne parvient à contrer ni même à revenir sur la roue arrière de Kittel. Il remporte sa deuxième victoire sur le Tour en trois jours.