La disparition des équipes ne fait pas les affaires de nombreux coureurs. Flecha légèrement précipité dans son choix après l’arrêt de Vacansoleil, c’est au tour du Français Yannick Talabardon de ranger le vélo au garage. A 32 ans, le pensionnaire de la Sojasun, qui s’arrêtera en fin de saison, n’a pas retrouvé d’équipe. Peu de places disponibles pour beaucoup de coureurs sans équipe, certains se rendent donc à l’évidence comme Talabardon qui raccroche donc après 12 saisons au haut niveau. « J’ai téléphoné moi-même aux directeurs sportifs », explique Yannick Talabardon à l’Equipe.fr. « J’ai eu des contacts avec Cofidis et IAM. Mais je savais que ce serait difficile : j’ai 32 ans et mon rôle de capitaine de route est plutôt un travail de l’ombre qu’il est difficile de juger de l’extérieur. Un agent ? Cela ne sert à rien. Il y en a un sur le marché français (Michel Gros, ndlr) mais il a 60 coureurs à placer. Pas sûr que ce soit efficace. Le marché est presque fini. Mes coéquipiers qui cherchent encore pensent notamment à Europcar où il y a trois – quatre places à prendre. » Le témoignage de Yannick Talabardon résume parfaitement la situation et plusieurs de ses coéquipiers, comme par exemple Jonathan Hivert, cherchent toujours désespérément une équipe.
Finalement, Talabardon est rapidement passé à autre chose puisque, comme il l’explique à L’Equipe.fr, il a déjà intégré une école de journalisme et communication à l’INSEP pour « préparer sa reconversion ». Peut-être pour continuer dans le cyclisme mais à un poste d’observateur extérieur ? Un poste où il pourrait continuer à suivre son sport de cœur tout en contemplant la jeune garde du cyclisme français progresser.